Le Prix de la Passion 2025 pour “Sans savoir où le luge s’arrêtera”

Sans savoir où le luge s’arrêtera, un roman en clair-obscur, brûlant d’incertitude, où la vitesse de la chute n’efface jamais la précision des émotions. Un livre qui, selon les mots du jury, « bouscule sans jamais heurter, caresse sans détourner les yeux, et laisse derrière lui le frisson rare de la sincérité ». Le lauréat, se voit offrir une dotation de six nuits au Grand Hôtel du Palais Royal, havre de paix et de raffinement, à quelques pas du Louvre.

Klara Buda
Le Jury du prix de la Passion et la fondarice Julie Marang, 24 juin 2025

Paris, Grand Hôtel du Palais Royal, 24 Juin, 2025, 20:23

                                                                                                        « Un texte qui ose la chute sans filet… » — Laure Adler

Le Prix de la Passion 2025 récompense Sans savoir où le luge s’arrêtera, de Bernard Chambaz, éditions Julliard.

Sous les dorures discrètes du Grand Hôtel du Palais Royal, le Prix de la Passion a célébré ce mardi soir sa quatrième édition, dans une lumière de fin de journée suspendue au-dessus de Paris. Le jury a couronné Sans savoir où le luge s’arrêtera, un roman de Bernard Chambaz publié chez Julliard, porté par une écriture vertigineuse et sensuelle. C’est la présidente du jury, Laure Adler, qui a remis le prix lors d’un discours bref, intense et habité :« Ce texte nous a bouleversés. Il parle de ce moment où l’on perd le contrôle, où l’on glisse — sans certitude, sans protection — mais avec cette étrange confiance qu’offre la littérature : celle de ne jamais tomber tout à fait seul. Ce roman ose la chute sans filet, et c’est exactement ce que le Prix de la Passion cherche à célébrer. »

Fondé par Julie Marang, le Prix de la Passion distingue chaque année une œuvre qui explore les mouvements intimes de l’âme et du désir, sans complaisance ni détour. Le jury 2025 réunissait des voix singulières et affûtées : Line Papin, Colette Kerber, Emma Becker, Camille de Peretti (lauréate 2024), Éric Ruf et Jonathan Camus (Librairie Delamain).

Depuis 2022, le palmarès du Prix de la Passion fait entendre des voix où la littérature brûle d’un feu souterrain :

  • 2022 : L’Impudique de Julie Marang (Robert Laffont)

  • 2023 : Les Nuits cannibales d’Axel Fort (P.O.L)

  • 2024 : Et les amants ne retiennent rien de Camille de Peretti (Calmann-Lévy)

Le lauréat bénéficie comme chaque année d’un cadeau à la hauteur du vertige littéraire : six nuits au Grand Hôtel du Palais Royal, havre de silence et de raffinement à deux pas du Louvre. La soirée s’est prolongée dans l’élégance d’un cocktail, où auteurs, éditeurs et libraires ont trinqué à la beauté des passions et aux vertiges qu’elles laissent en nous.

À l’image du roman primé, cette soirée n’a pas cherché à répondre aux questions — elle les a simplement rendues plus vivantes.

Bernard Chambaz, romancier, poète, historien, Bernard Chambaz a notamment reçu le prix Goncourt du premier roman en 1993 pour L’Arbre de vies (François Bourin, Points), le prix Apollinaire 2006 pour Été (Flammarion), le prix Jouvenel de l’Académie française et le Grand Prix de littérature sportive pour Dernières nouvelles du martin-pêcheur (Flammarion, J’ai lu). Il est aussi l’auteur, chez Julliard, de Martin cet été (1994).

Sans savoir où le luge s’arrêtera, Bernard Chambaz, èditions Julliard, 2024, 144 pages, 19 euros.

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