Tempus Fugit

Nous laissons filer ce fil de lumière,
comme du sable trop sec
entre des mains distraites.

Klara Buda

le temps ce fil de lumière

Paris le 27 août, 2025

Le temps s’effile,
comme une étoffe
trop fine,
qu’on use
sans y penser.

Chaque jour
s’ouvre,
promesse fragile,
et s’étire
dans le bruit sourd
de la détresse :
ce que nous n’avons pas fait,
ou mal fait.

Notre seule possession :
un fil de lumière,
qu’on appelle
« temps ».

La mort
n’est pas le néant.
Elle devient
mémoire.

Alors les titres s’effacent.
Ne restent
que des actes,
bons
ou mauvais,
des mots donnés,
et parfois
un silence
plus fort que les cris.

L’aube de la vie
n’entend jamais
l’appel du temps.

Alors nous laissons filer
ce fil de lumière,
comme du sable
trop sec
qui s’échappe des doigts distraits…

Oubliant l’intemporel Sénèque. 
« Non exiguum temporis habemus, sed multum perdidimus. »

© Klara Buda La republication est interdite. Tous droits réservés.