Le plaisir effacé – Clitoris et pensée, by Catherine Malabou

“La catégorie de répression dans la psychanalyse équivaut au maître-esclave dans le marxisme [et l’hégélianisme] : les deux forment une utopie patriarcale où la femme est vue comme le dernier être humain réprimé et asservi pour soutenir l’effort grandiose du monde masculin qui brise les chaînes de la répression et de l’esclavage » Enjeu majeur de l’auto-conscience féministe, le clitoris marque désormais l’écart irréductible entre soumission et responsabilité.”

KBP
Catherine Malabou French Philosopher, as courtesy © Cyrille Choupas

Paris, 27 mai 2021

Parution et séminaires

“Le plaisir effacé – Clitoris et pensée.” Paris, Rivages, 2020

Résumé

L’une des tâches de la philosophie a toujours été de faire apparaître des pans du réel restés cachés. Le corps a été un l’un d’eux. La sexualité a été l’un d’eux. Mais cela n’était jamais encore arrivé à une partie du corps. Cette partie, qui n’en est pas vraiment une, parce qu’elle est une tout à elle seule, c’est le clitoris. Organe dit du plaisir de la femme. Organe longtemps ignoré, souvent mutilé. L’organe du plaisir effacé.

“Désir et plaisir féminins constituent toujours, selon le mot célèbre de Freud, un « continent noir ». Somme toute,  «tout a changé” et « rien n’a changé ». C’est ce que souligne la philosophe Catherine Malabou dans son nouvel essai, Le Plaisir effacé, considéré par fois comme ‘un croquis subjectif de la pensée contemporaine’.

“La catégorie de répression dans la psychanalyse équivaut au maître-esclave dans le marxisme [et l’hégélianisme] : les deux forment une utopie patriarcale où la femme est vue comme le dernier être humain réprimé et asservi pour soutenir l’effort grandiose du monde masculin qui brise les chaînes de la répression et de l’esclavage.

Enjeu majeur de l’auto-conscience féministe, le clitoris marque désormais l’écart irréductible entre soumission et responsabilité.”

Le plaisir effacé clitoris et pensée de Catherine Malibou

« Le Plaisir effacé. Clitoris et pensée », de Catherine Malabou, Rivages, « Bibliothèque Rivages », 144 p., 16 €, numérique 12 €.
“À l’école « les jeunes apprennent le fonctionnement de la procréation, pas le plaisir sexuel ». S’il existe, par exception, un écart réductible, c’est celui, trop peu interrogé, entre savoir penser et savoir jouir. Entre savoir comment on forme sa tête et de quelle manière on la perd.” Carla Lonzi.

 

 

 

Séminaire à venir à EGSUnconscious and Negativity

Freud, Lacan and Their Critical Legacies (June 19, 26, July 3, 2021)

The class will focus on the issue of the relationship between the unconscious and negativity in its main forms: repression, disavowal, foreclosure, death drive, and negative therapeutic reaction. First in Freud’s MetapsychologyOn War and DeathBeyond the Pleasure Principle, and Civilization and Its Discontents.  Second: in Lacan’s interpretation of the traumatic, Third: in contemporary neuro-psychoanalysis. At stake is to know whether there is a plasticity of the compulsion to repeat, or if it is a rigid mechanism with no possible transformation.

Apply for Catherine Malabou’s seminar Unconscious and Negativity: Freud, Lacan and Their Critical Legacies as an auditor here.

Catherine Malabou is a professor of philosophy at the Centre for Research in Modern European Philosophy at Kingston University (UK) and in the departments of Comparative Literature and European Languages and Studies at UC Irvine. Her last books include Before Tomorrow: Epigenesis and Rationality (2016), Morphing Intelligence: From IQ Measurement to Artificial Brains (2019), and Le Plaisir effacé. Clitoris et pensée (2020).