Requiem pour une nonne de Faulkner et l’adaptation camusienne au théâtre
Requiem pour une nonne (Requiem for a Nun) de William Faulkner – Une tragédie moderne!
L’adaptation camusienne* de Requiem pour une nonne (roman dialogué) de William Faulkner est présentée pour la première fois au Théâtre des Mathurin à Paris le 20 septembre 1956.
KBP
Albert Camus dirige les acteurs Catherine Sellers et Marc Cassot dans son adaptation théâtrale du roman de William Faulkner, Requiem pour une nonne.
Paris, le 14 février, 2022.
Requiem pour une nonne (Requiem for a Nun) – Une tragédie moderne!
L’adaptation camusienne* de Requiem pour une nonne (roman dialogué) de William Faulkner est présentée pour la première fois au Théâtre des Mathurin à Paris le 20 septembre 1956.
En 1958, après un an et demi de représentations, la pièce part en tournée à travers l’Europe. C’est grâce au succès de l’adaptation par Albert Camus que Ruth Ford ( l’actrice américaine ) peut finalement trouver un metteur en scène prêt à monter la pièce dans un théâtre londonien en 1957.
L’adaptation camusienne fait revivre cette pièce qui est ensuite traduite dans d’autres langues et mise en scène dans plusieurs pays européens.
“Sanctuaire, l’un des romans les plus célèbres de Faulkner, racontait l’aventure scandaleuse d’une jeune collégienne américaine, Temple Drake, séquestrée dans une maison close par un gangster dégénéré, Popeye. Elle était libérée par l’arrestation de son «protecteur», condamné quelques mois plus tard et exécuté pour meurtre.
Sept ans après, Temple Drake est devenue une bourgeoise américaine, mariée au jeune homme qui fut responsable de son infamie, et mère de deux enfants. Elle a à son service une négresse, ancienne prostituée, Nancy Mannigoe. Survient un louche individu qui possède sur la vie passée de Temple des renseignements compromettants et qui la fait chanter. Temple est-elle amoureuse de cet homme, ou bien reprise par le goût du vice ? Elle décide de s’enfuir du domicile conjugal. Pour la retenir, Nancy Mannigoe imagine un horrible forfait : de ses propres mains elle tue l’un des enfants confiés à sa charge. Nancy est condamnée à mort. Mais Temple, sous la pression de son oncle Gavin, avocat de la criminelle, se rend chez le gouverneur pour arracher la grâce de la coupable. Elle ne peut y parvenir, mais trouve au moins l’occasion de confesser sa propre turpitude et de se racheter par l’humiliation, première station du long calvaire qui l’attend.
Telle est l’étrange et dramatique histoire que conte le grand romancier dans cet ouvrage, sorte de roman dialogué dont Albert Camus a tiré une pièce.” Quatrième page, de la Collection
Folio (n° 2480), parution : 13-05-1993, Gallimard.
*Camus travaillait aussi avec “les introductions” des trois parts dialogué du roman, puisqu’on trouve dans son adaptation nombre de passages tirés directement de ces texts introductifs — et qui ne sont pas présent dans l’adaptation de Ruth Ford.