Paris, le 24 novembre, 2024
Kafka, Le Dernier Été : Un Portrait Poétique du Génie
Le film Kafka, Le Dernier Été, réalisé par Judith Kaufmann et Georg Maas, est sorti en salles à Paris le 20 novembre 2024. Cette œuvre cinématographique, adaptation du roman La Splendeur de la vie de Michael Kumpfmüller, plonge dans l’intimité de Franz Kafka, l’un des esprits les plus brillants et énigmatiques du XXe siècle. Fidèle à l’aura mystérieuse de l’écrivain, le film se veut un hommage à son génie tout en offrant une méditation mélancolique sur la fragilité de l’existence.
L’intrigue se concentre sur les derniers mois de la vie de Kafka, période marquée par une dévotion absolue à son art et une conscience aiguë du temps qui lui reste. Gravement malade, il mesure sa vie en jours et en mois, chaque instant étant pesé contre les histoires qu’il pourrait encore écrire. Cette obsession souligne son attachement viscéral à la littérature, qu’il considérait comme sa véritable vocation, malgré les contraintes de son travail bureaucratique et les exigences de son entourage.
Le film met en lumière le perfectionnisme de Kafka et son regard implacablement critique sur sa propre œuvre. Dans plusieurs scènes marquantes, on le voit raturer, réécrire et douter, comme si chaque mot portait le poids de son intégrité artistique. Cette quête de perfection n’est pas seulement une exigence personnelle, mais une manière de s’élever au-delà des limites imposées par sa condition physique et psychologique.
Cependant, certaines critiques soulignent des maladresses dans le traitement du sujet. Les Inrockuptibles, par exemple, estiment que le film échoue à transmettre la densité thématique de l’œuvre de Kafka, livrant une histoire d’amour qui se veut tragique sans jamais émouvoir. De son côté, Télérama note que la magie de cette rencontre devient à l’écran une affaire de cœur tendre mais fade, avec une interprétation de Kafka qui ne convainc pas pleinement.
Malgré ces réserves, Kafka, Le Dernier Été reste une œuvre poétique et mélancolique, enrichie par son exploration du dernier amour de Kafka, ajoutant une dimension profondément humaine à ce portrait de génie.