Chronologie de la guerre du Kosovo

Rrugova një lider modern

(1989-1999)

 Le 27 mars   est ouvert  l’emission en langue albanaise de la Radio France Internationale à Paris

1989 : discours nationaliste de Slobodan Milosevic à Kosovo. Abolition du statut autonome du Kosovo.

1991 : référendum clandestin. Proclamation d’une «République» du Kosovo, reconnue seulement par l’Albanie.
1992 : mise en place d’institutions parallèles. Ibrahim Rugova est élu à la «présidence». Le scrutin est jugé illégal par les Serbes.
1995 : accords de Dayton sur la Bosnie : le Kosovo est oublié.
1996 : apparition de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).
1997 : en septembre, des manifestations d’étudiants albanais sont réprimées par la police serbe.

1998
Fév.-mars : la répression serbe dans la Drenica, bastion de l’UCK fait 80 morts.
9 mars       : la communauté internationale menace Belgrade de sanctions.
12 mars     : la Serbie refuse l’intervention d’un médiateur européen, l’ancien chef du gouvernement espagnol, Felipe Gonzalez, mandaté par l’Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
22 mars    : élections présidentielle et législatives clandestines organisées par les Albanais du Kosovo. Ibrahim Rugova est plébiscité. Printemps  : offensive de l’UCK qui prend le contrôle d’un tiers du territoire.
31 mars    : embargo de L’ONU sur les armes contre Belgrade.
24 avril    : lors d’un référendum auquel ont participé 73% des électeurs, les Serbes approuvent à 94% le rejet par Milosevic d’une médiation étrangère.
9 mai        : le Groupe de Contact (Russie, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Allemagne et Italie) décide, Russie exceptée, un embargo sur les investissements contre Belgrade.
29 mai     : début d’une importante offensive serbe dans l’ouest du Kosovo.
Juillet-août : contre-offensive serbe. Fin août, ils ont repris les principaux bastions de l’UCK.
1er septembre : sous la pression américaine, Belgrade propose aux Kosovars un accord intérimaire d’une durée de 3 à 5 ans qui accorderait à la province un certain degré d’auto-administration.
29 septembre : révélation d’un massacre d’une trentaine de civils albanais, les 26 et 27, imputé aux forces serbes.
5 octobre      : un rapport du secrétaire général de l’Onu affirme que les forces serbes ont commis des atrocités.
12-13 octobre : ultimatum de l’Otan qui donne l’ordre à ses militaires d’agir après un délai de quatre jours.
13 octobre       : l’émissaire américain Richard Holbrooke parvient à un accord avec Milosevic sur le déploiement d’une mission de vérification de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) au Kosovo.

2000 “vérificateurs” devront être sur le terrain le 15 janvier 1999.
27 octobre    : l’Otan renonce à l’usage de la force après un retrait des forces serbes.
7 décembre  : un projet d’autonomie du Kosovo, élaboré par le médiateur américain Christopher Hill, est rejeté par les Serbes et les Albanais.

Fin décembre : les Serbes déclenchent une offensive contre un bastion de l’UCK.

1999
8 janvier        : l’UCK prend en otage huit soldats serbes qui sont relachés cinq jours plus tard grâce à la médiation de l’OSCE.
15 janvier       : quarante cinq albanais sont massacrés à Racak. L’Ambassadeur Wiliam Walker est son prononciation sur le massacre est trés important.
20 janvier      : l’Otan renforce son dispositif militaire dans l’Adriatique.
30 janvier     : l’Otan autorise son secrétaire général, Javier Solana, à engager des frappes aériennes si nécessaire.
6-23 février  : le groupe de contact réunit Serbes et Albanais à Rambouillet, dans la région parisienne, pour négocier un accord intérimaire sur une autonomie substantielle. Echec des négociations. L’UCK refuse de se satisfaire de l’autonomie proposée pour la province, et les Serbes rejettent le déploiement de soldats de l’OTAN dans la province.
15-19 mars   : reprise des négociations à Paris. Les Kosovars signent l’accord; les Serbes le rejettent.
20 mars        : les 1400 vérificateurs de l’OSCE et les ONG présentes au Kosovo quittent la province.

Les frappes de l’OTAN
23 mars     : le secrétaire général de l’OTAN, Javier Solana, donne l’ordre de lancer des bombardements aériens contre la Yougoslavie.24 mars : début des frappes aériennes de l’Otan.
27 mars      : ouverture de l’emission en langue albanaise de la Radio France Internationale à Paris
28 mars      : le Conseil atlantique lance la phase deux de l’opération Force déterminée rebaptisée Force alliée. A Belgrade plus de dix mille personnes participent à un concert de rock anti-Otan.
Mars-avril : brutale répression exercée par les forces serbes et les paramilitaires au Kosovo. Ils organisent l’exode de centaines de milliers d’Albanais vers la Macédoine et l’Albanie.
4 avril      : l’Otan élargit ses cibles et vise désormais les infrastructures civiles en plus des objectifs militaires.
6 avril      : l’Otan frappe une zone résidentielle de la ville d’Aleksinac, première d’une série d’erreurs, qui comprend le bombardement de l’ambassade de Chine à Belgrade le 7 mai.
7 avril      : l’Allemagne révèle l’existence d’un plan yougoslave d’expulsion de la population albanaise du Kosovo, initié en novembre 1998 sous le nom de code “Fer à cheval”.
14 avril   : début de l’opération “abri allié”. 7000 soldats de l’Otan sont chargés d’organiser l’aide aux réfugiés du Kosovo en Albanie.L’ancien premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine est nommé “représentant spécial” pour la Yougoslavie par Boris Eltsine.
25 avril   : l’ancien opposant et vice-premier ministre serbe Vuk Draskovic dénonce la propagande officielle du régime et se prononce pour le déploiement d’une force de paix de l’ONU au Kosovo. Il est démis de ses fonctions le 24 avril.
5 mai      : Ibrahim Rugova, autorisé à quitter la Yougoslavie où il était retenu depuis le début des frappes, arrive à Rome.
7 mai      : Carl Bildt, ancien premier ministre suédois, est nommé émissaire de l’ONU dans les Balkans.
10 mai   : Selon le HCR, la moitié de la population albanaise, soit 900.000 personnes, est désormais réfugiée. Slobodan Milosevic annonce un début de retrait des forces serbes. L’Otan juge cette annonce insuffisante pour arrêter les bombardements.
12 mai : Viktor Tchernomyrdine rencontre le président finlandais Martti Ahtisaari, qui jouera le rôle de médiateur entre les Occidentaux et la Yougoslavie. Début d’une intense activité diplomatique.
16 mai : début des manifestations de familles de militaires serbes dans plusieurs villes de Yougoslavie pour empêcher le départ de soldats mobilisés au Kosovo.
24 mai : le chef d’une mission exploratoire de l’ONU, Sergio Vieira de Mello, qui vient de passer trois jours au Kosovo, déclare avoir vu “suffisamment de preuves” de nettoyage ethnique.
27 mai : Louise Arbour, procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPI), rend publique l’inculpation de Slobodan Milosevic pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Kosovo.
28 mai : la présidence yougoslave annonce pour la première fois qu’elle souscrit aux principes généraux du G8 qui reprennent les conditions de l’OTAN pour l’arrêt des bombardements. Bodo Hombach, ministre d’Etat à la Chancellerie allemande, est nommé coordinateur du pacte de stabilité pour les Balkans par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union européenne.
3 juin : à la suite de la médiation de Martti Ahtisaari et Viktor Tchernomyrdine, la Yougoslavie accepte le plan de paix proposé par l’Otan et la Russie.
9 juin : Belgrade signe à Kumanovo (Macédoine) l’accord militaire et technique sur le retrait des forces serbes du Kosovo, qui ouvre la voie à l’entrée de la Force de paix dirigée par l’Otan, la KFor, dans la province.
10 juin 1999 : L’Otan annonce l’arrêt des frappes aériennes. Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la résolution 1244 qui décide le déploiement d’une présence internationale civile et de sécurité au Kosovo. La mission des Nations unies, la Minuk, devra établir « une administration intérimaire dans le cadre de laquelle la population du Kosovo pourra jouir d’une autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».